Le programme d’intervention résidentielle – mérule à l’étude à l’UQAC!

Problématique générale
 
La mérule pleureuse (Serpula lacrymans), considérée comme le champignon le plus destructif pour le bois, cause chaque année d’importants dégâts aux habitations québécoises. Ce « cancer du bâtiment » entraîne souvent des travaux coûteux, voire la démolition complète des bâtiments, obligeant plusieurs propriétaires à s’endetter ou à déclarer faillite.
 
Pour faire face à cette problématique, le gouvernement du Québec a instauré, entre 2018 et 2025, le Programme d’intervention résidentielle – mérule, géré par la Société d’habitation du Québec (SHQ). Ce programme visait à soutenir financièrement les propriétaires, à préserver les bâtiments touchés et à surveiller la propagation du champignon. Cependant, il a été critiqué pour sa complexité administrative, ses critères d’admissibilité flous et son taux d’acceptation limité, estimé à seulement 40 % des demandes. Bien qu’il ait pris fin le 31 mars 2025, la mérule pleureuse demeure un enjeu préoccupant au Québec.
 
Question de recherche et objectifs
 
C’est dans ce contexte que Gabrielle Salvetti, étudiante à la maîtrise en gestion des organisations à l’UQAC et anciennement chargée de projets chez Mérule Québec, a entamé un projet de recherche dirigée par M. Rémi Morin Chassé, Ph.D., et codirigée par Mme Danielle Maltais, Ph.D.. Son projet vise à déterminer dans quelle mesure le Programme d’intervention résidentielle – mérule a atteint ses objectifs entre 2018 et 2025 et à fournir des recommandations utiles pour un nouveau programme éventuel. Bien que le programme ait pris fin en mars 2025, le problème de la mérule reste bien réel. Cette recherche souhaite ainsi offrir des recommandations concrètes pour que les prochaines interventions gouvernementales soient plus efficaces et mieux adaptées à la réalité des sinistrés québécois.
 
Méthodes et collecte de données
 
Pour recueillir ses données, Gabrielle réalisera, dans un premier temps, une revue de littérature afin de collecter et d’analyser les données existantes sur les programmes de soutien gouvernemental en habitation. Cette étape permettra d’identifier les meilleures pratiques et de situer le programme d’intervention résidentielle – mérule dans son contexte. Dans un second temps, à compter de l’hiver 2026, elle mènera une quinzaine d’entretiens semi-dirigés auprès de propriétaires sinistrés ayant participés ou non au programme d’aide. Ces entretiens permettront de comprendre les expériences vécues, les retombées sociales et financières du programme, ainsi que de proposer des pistes d’amélioration.
 
Les résultats de cette étude permettront donc aux décideurs de mieux accompagner les propriétaires et de limiter la propagation de la mérule, en plus de contribuer aux travaux de Mérule Québec dans la sensibilisation et l’accompagnement des propriétaires touchés.
 
 
Pour contacter Gabrielle : gsalvetti@etu.uqac.ca
 
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